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L’arbre (Vrikshasana en sanskrit) est depuis la nuit des temps un symbole universel de l’union des énergies de la Terre et du Ciel, il est le lien entre les forces matérielles et les forces spirituelles. Ses racines sont synonymes d’ancrage et représentent l’énergie que l’on puise dans le monde matériel. Sa cime représente l’ouverture et la conscience.
« Depuis les origines les plus lointaines du monde, l’homme s’est identifié à l’arbre et en a fait le symbole de la totalité de son être. Le yoga ne sépare l’homme ni de la terre, ni du ciel. Les deux sont en lui, et dans cet exercice l’homme les réunit symboliquement… » Shri Mahesh
Pour réaliser cette posture, il faut dès le départ, avant même de se déplacer sur une jambe, sentir l'enracinement, l'aplomb, l'ancrage, dans la verticalité et l'étirement vers le ciel. Alors, en gardant cette sensation, on peut amener le poids du corps sur une jambe et prendre doucement la posture.
L'EQUILIBRE, UN CHAMP D'EXPERIENCE POUR LA DETENTE
Il est impossible de rester dans cette posture dans la crispation. L'équilibre ne peut pas se faire s'il y a trop de tensions. C'est donc une technique très pertinente pour apprendre à se détendre, sur tous les plans de l'être.
- D'abord le corps, il faut détendre chaque partie du corps, des pieds jusqu'à la tête, sentir le plus de légèreté possible. Le genou peut être légèrement fléchi si c'est plus facile pour certaines personnes. Les bras peuvent se placer de différentes manières, soit de chaque côté du corps, avec un geste des mains, soit au niveau du cœur en anjali par exemple, soit au-dessus de la tête, jointes ou non. Les possibilités sont nombreuses. Il n'est besoin d'aucune force dans le haut du corps pour tenir l'équilibre, ni dans les bras, ni dans les mains, ni dans les épaules, ni dans la poitrine. Prendre soin de bien relaxer toute cette partie haute du corps. En dans la partie basse, n'utiliser de force que ce qui est strictement nécessaire, rien de plus.
- Le mental et la concentration participent bien sûr grandement à trouver l'équilibre, et surtout à le garder. Le regard est fixé sur un repère en face ou au sol, mais prenez bien soin de garder un regard détendu, sans aucune tension dans les yeux. L'ambiance intérieure est importante, au plus on est relaxé et, au plus l'aplomb et la légèreté dans l'aplomb se font sentir, et au plus le plaisir de l'équilibre se diffuse.
- Le souffle également a un impact sur la capacité à rester en équilibre, il doit être fluide, lent et assez léger, pas trop pneumatique, de manière à ne pas déséquilibrer. Il peut être subtilement perçu dans l'axe, le mouvement de l'inspiration et de l'expiration senti, visualisé dans la colonne, de la base au sommet et du sommet à la base. Il peut être également placé au niveau du centre d'énergie du cœur, anahatâ, dans une sensation fine d'expansion et de rétraction dans la sphère du cœur.
On remarquera que dans le temps, des tensions peuvent apparaître, c'est justement là que se fait l'entraînement, il est important de persévérer. C'est au moment où il commence à y avoir des crispations que l'on doit profondément se relaxer et relâcher. Avec le temps et la pratique, la durée dans l'équilibre s'allongera naturellement.
Et à un moment donné, vous sentez l'aplomb, l'équilibre dans la légèreté et dans la finesse, sans quasiment aucun effort, juste le point d'équilibre parfait, et le plaisir de l'équilibre qui se diffuse dans tout votre être, la saveur de l'immobilité profonde, entre Terre et Ciel.
Vous voici devenu un arbre!
Namaste
Valérie
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